1 milliard. Soit le montant en dollars des levées de fonds françaises dans la filière SporTech entre 2018 et 2022, portée par la licorne Sorare. Un chiffre significatif sur un marché en devenir mais loin derrière la Chine (3,98 milliards d’euros et 7 licornes) et surtout les Etats-Unis (16,85 milliards d’euros et 14 licornes). Mais, entre événements sportifs planétaires sur notre sol, collectifs en pleine structuration, soutien des investisseurs… Les planètes tendent à s’aligner en 2024 pour permettre à la France de refaire son retard. Impossible n’est pas Français !
Entre Rugby et Jeux Olympiques, la France du sport et de la tech en fête
Money Time pour la SporTech française ! Car les occasions de valoriser la filière tech n’ont jamais été aussi grandes. En point de mire : les Jeux Olympiques, l’un des plus grands événements sportifs de la planète ! De quoi offrir aux entreprises de la SporTech de multiples occasions de séduire investisseurs et clients mais aussi de se faire connaître du grand public. A titre d’exemple, les JO de Tokyo avaient réuni 3 milliards de téléspectateurs uniques dans le monde. Pas mal.
La vitrine est donc exceptionnelle. D’autant que les dernières Olympiades en France datent de… 1924. Personne n’a envie de rater un train qui passe tous les 100 ans. Ce train, il est déjà à quai : la coupe du monde de Rugby et le XV de France ont permis de valoriser l’usage de la donnée au service de la tactique via une analyse précise des performances de chaque joueur. Comme le rappelle le sélectionneur Fabien Galthié, grand adepte de ce type d’analyses : « Il s’agit de comprendre comment le descriptif sert le prédictif. «
Les 4 tendances clés de la SporTech en France selon Bpifrance
Mais la SporTech n’est pas seulement liée à l’amélioration des performances sur le terrain. Certes, il s’agit d’amener les 16 268 Français reconnus “Sportifs de Haut Niveau”, tout autant que les sportifs amateurs, vers la victoire. Mais la filière poursuit également d’autres objectifs. La communauté des Meneurs de Bpifrance a notamment publié un livre blanc avec 3 autres tendances dans l’hexagone :
- Faire de l’expérience client une priorité c’est-à-dire procurer aux suiveurs et supporters un sentiment d’appartenance à une communauté
- Digitaliser la gestion des clubs et des événements pour gagner en efficacité
- Créer un impact positif sur l’environnement via une meilleure consommation, l’optimisation de trajets, …
Et tout cela à travers des capteurs de performances, de la réalité virtuelle ou augmentée, des applis mobiles de paris sportifs, de équipements connectés, l’usage de l’IA… De quoi mettre en ébullition près de 200 startups qui composent la filière où l’innovation touche autant à la data qu’à la santé, l’éducation, le social, la sécurité ou l’environnement.
L’écosystème de la SporTech en ébullition
Cette émulation ne touche pas seulement les acteurs directs de l’innovation. C’est tout un écosystème qui bouillonne. La filière attire. Les anciens sportifs déjà, comme Frédéric Michalak, figure de proue du collectif événementiel Sport Unlimitech. Mais aussi Tony Parker, Blaise Matuidi, Cyril Gane ou Nikola Karabatic qui ont mué de sportifs de très haut niveau à Business Angels. Près d’un quart des investissements dans les startups du sport ont été réalisés par des sportifs de haut niveau.
Et ce n’est pas tout ! La SporTech hexagonale bénéficie de plus en plus de soutiens. Par exemple, en 2024, le salon Techinnov mettra en valeur des dizaines de startups lors d’un concours national. Les fonds d’investissements accompagnent également le développement de la filière. C’est le cas notamment de Seventure Partners, leader européen du financement en capital innovation, pionnier sur ce secteur qui a lancé le fonds dédié, Sport & Performance Capital™, dès 2019, aux côtés du groupe BPCE et des Caisses d’Epargne. Objectif : proposer des financements allant de l’amorçage au growth capital en passant par le venture capital avec un fonds doté d’une enveloppe globale de 80 millions d’euros, pour soutenir l’économie du sport dans les territoires.
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